Dans le but de renforcer le contrôle sur les voyages des Tibétains en dehors de la Chine, les autorités chinoises ont saisi les passeports des Tibétains revenant de sites bouddhistes en Inde et au Népal, détruisant parfois les documents devant eux.
« Les fonctionnaires étaient particulièrement sévères avec les Tibétains arrivant dans les aéroports de Pékin et de la capitale provinciale du Sichuan, Chengdu, le 12 janvier 2017 », a indiqué une source.
« Ils ont déchiré les passeports de certains voyageurs à leur arrivée, les rendant non valides », a déclaré la source, parlant sous couvert d’anonymat. « Ils ont utilisé des ciseaux pour détruire les passeports, juste devant leurs yeux ».
Les Tibétains qui sont rentrés en décembre et en janvier dans les provinces du Qinghai et du Gansu, ont également perdu leur passeport et ont été interrogés par la police.
« Les autorités ont déclaré que leurs passeports ne leur seraient pas rendus avant mai 2017. Beaucoup de Tibétains ont eu de grandes difficultés pour obtenir des passeports chinois dans l’espoir d’aller en pèlerinage au Népal, en Inde et en Thaïlande », a déclaré la source.
« Mais les autorités chinoises ont malheureusement changé d’avis et ont ordonné aux pèlerins de rentrer chez eux au moment où les enseignements de Kalachakra du Dalaï Lama ont commencé (en Inde) ».
Afin de réduire la participation à la cérémonie de cette année, les autorités chinoises ont commencé à confisquer les passeports des Tibétains autorisés à voyager à l’étranger, tout en ordonnant aux Tibétains déjà présents en Inde et au Népal de rentrer chez eux.
Beaucoup avaient été informés que leurs familles seraient punies s’ils ne revenaient pas.
Contrairement aux citoyens chinois (Hans), les Tibétains doivent faire face à de nombreux obstacles bureaucratiques pour obtenir leurs passeports. C’est un processus très difficile pour eux.
Source : Radio Free Asia, 31 janvier 2017.