L’administration pénitentiaire examinera « avec bienveillance et célérité » la demande de transfèrement dans une prison en Corse de deux jeunes patriotes corses condamnés la semaine passée une tentative d’action clandestine, a indiqué vendredi la Chancellerie à la veille d’une manifestation de soutien aux condamnés à Bastia.
Un examen sur l’application stricte du droit… en mode Re-Steal
Condamnés sévèrement le 6 octobre dernier, respectivement à 8 ans et 5 ans de prison par la cour d’assises spéciale de Paris, Nicolaiu Battini et Stefanu Tomasini ont demandé à purger leur peine dans l’établissement pénitentiaire de Borgo. Selon la presse, elles feront « l’objet d’un examen individuel approfondi, conforme au droit applicable, qui tient compte notamment de la nécessité du maintien des liens familiaux ». En cas d’appel, ce transfèrement ne pourrait être décidé qu’après avis conforme du procureur général de Paris, souligne le ministère ».
La Chancellerie annonce sa main « on examine, on dit oui, on fera peut-être appel »
Selon un communiqué des présidents de l’Assemblée de Corse et du Conseil exécutif, Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni : « Le Ministère de la Justice vient d’annoncer qu’il entend faire droit dans les prochains jours à la demande de rapprochement de Niculaiu Battini et de Stefanu Tomasini ». Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni avaient envoyé une lettre au Premier ministre Manuel Valls pour appuyer la demande des condamnés. Ils ajoutent dans ce communiqué : « Nous prenons acte avec satisfaction de cette décision, qui fait suite à une large mobilisation, notamment de toute la jeunesse corse, mobilisation que nous saluons et que nous soutenons ».
Le blind de l’Etat Colonial
Cette annonce « holdem » est quand même accompagnée d’un vaste dispositif policier et militaire à quelques heures de la manifestation: contrôle « tout’azimut » en amont de la circulation Bastiaise, sécurisation des biens répressifs et publics, déploiement de plus de 300 policiers et militaires sur le parcours de la manifestation…
A cette annonce, l’Etat s’attend à deux réponses des corses, un « check » des corses pour voir le jeu de l’Etat, ou bien un « check-raise », afin d’abattre son jeu véritable.
Une manifestation massive et digne devrait « rafler la mise » dans un processus de paix initié en juin 2014 par le FLNC et validé en décembre 2015 lors de la victoire du mouvement national aux élections portant « U Guvernu Corsu » aux commandes.
#Amnistia
JEAN ROSSI (C&C)