Les autorités françaises annoncent pour la manifestation de samedi un déploiement exceptionnel de forces de répression : gardes mobiles, cars, bac etc. De quoi exciter une jeunesse révoltée par l’injustice.
Ce procédé classique de provocation vise, dans le contexte actuel français de campagne électorale, à assimiler la jeunesse Corse luttant pour un idéal aux délinquants de banlieue. Il s’agit pour l’état de tenter de faire passer nos jeunes pour de vulgaires casseurs sans conscience et de montrer à l’électorat hexagonal la » fermeté » du gouvernement face aux » terroristes ». C’est aussi une manière de briser la dynamique de sympathie suscitée par l’attitude digne de notre jeunesse, la campagne en faveur des prisonniers politiques, et plus généralement, la maturité dont fait preuve notre peuple. Celui-ci a fait le choix de l apaisement et de la construction sereine d une nation libre. La jeunesse Corse ne doit pas tomber dans le piège de la provocation étatique.
Elle doit refuser de servir d instrument et de faire valoir pour politiciens français en mal de popularité. Notre peuple et notre jeunesse ont, en maintes occasions, démontré que les Corses ne baissent pas la tête devant les forces de répression. Ils sont depuis des semaines mobilisés contre l’infamie. Ils feront samedi la démonstration d’une force tranquille apanage de ceux qui sont sûrs de leur bon droit et de la légitimité de leur combat.
Ils mettront en échec les pitoyables manœuvres politico policières des tenants de la régression et,nul ne doute qu’ils affirmeront leur détermination de diverses manières au cours des semaines à venir.
LL/BT