(1h00 heure française) « Je suis bloqué depuis près de 2 heures et demi à l’aéroport de Montréal. Malgré mon Visa électronique la police des frontières ne veut pas me laisser passer. Je ne pourrais pas être présent au meeting organisé ce soir par le Conseil des Canadiens et d’autres organisations de la société civile.
Bâillonner des opposants au #CETA est totalement scandaleux. Je rappelle aux autorités canadiennes que je suis élu au Parlement européen et que je n’ai jamais eu de problème avec la justice canadienne.
J’espère que ce contre-temps ne m’empêchera pas de participer à l’Assemblée Générale du Conseil des Canadiens le 14 octobre.
Ensemble refusons le #CETA qui laisse passer les marchandises et déroulent le tapis rouge pour les multinationales mais bloque les opposants au libéralisme économique. »
Je serai du 11 au 16 octobre 2016 au Canada à la rencontre d’organisations de consommateurs, de citoyens, de syndicats agricoles fermement opposés à la signature de l’Accord de libre-échange avec le Canada. Je participe notamment le 14 à l’assemblée générale du Conseil des Canadiens, une des plus grandes organisations du pays, au côté de Maude Barlow.
Pourquoi une visite au Canada ?
De part et d’autres de l’Atlantique, le CETA inquiète.
L’agriculture, encore une fois, sert de monnaie d’échange de ces accords commerciaux. Un marché de 50 000 tonnes de viande bovine et 75 000 tonnes de viande porcine s’ouvre en Europe pour l’agro-business canadien. Ces importations massives ont de quoi mettre définitivement à terre des dizaines de milliers de paysans européens, alors que ces productions sont déjà en crise. L’accord sacrifie aussi 90% des indications géographiques européennes. Ces appellations ne seront pas protégées au Canada où elles pourront être copiées, imitées, sans que les producteurs ne puissent obtenir de compensation.
L’accord aura des conséquences désastreuses pour de nombreux éleveurs laitiers canadiens. L’Union Européenne ne doit pas exporter sa crise laitière outre-Atlantique.
Il est temps de repenser des échanges justes et solidaires avec le Canada, comme avec le reste du monde. Il est temps de changer de modèle de développement.