Respectivement Nicolaiu Battini, Ghjiseppu Maria Verdi et Sefanu Tomasini, ont été condamné à 8 ans, 6 ans et 5 ans. Ils seront tous les trois inscrit au FIJAIT « fichés S », et devront s’acquitter d’une somme de 25 748,80€ minimum divisé par trois.
Nicolaiu Battini est retourné en prison, Stefanu Tomasini qui était assigné à résidence sur Paris et donc « libre » a été interpellé à l’issu du verdict et il dort en prison de nouveau. Ghjiseppu Maria Verdi est toujours activement recherché par la police coloniale. Nicolas Battini et Stephane Tomasini peuvent demander leur rapprochement familial à Borgu.
Lisula Rossa – Ce vendredi 7 octobre – Plusieurs dizaines de manifestants Balanins bloquent actuellement le carrefour de L’Île Rousse, en soutien aux trois jeunes Corses dont le procès vient d’annoncer plusieurs années d’emprisonnement. Plus d’une soixantaine de personne s’est mobilisée dont le Maire de Belgudè Lionel Mortini, Jean Paul Guerrieri adjoint au maire de palasca, ainsi que la Conseillère Executive Nanette Maupertuis.
Purtivechju – Ce vendredi 7 octobre – Rassemblement devant la gendarmerie
Corti – Ce vendredi 7 octobre, à 16 heures, une cinquantaine de lycéens ont remonté le cours Paoli, à Corte, pour manifester contre le verdict du procès de Battini, Tomasini et Verdi. Scandant : « Statu francese assassinu ! » Ou encore « Amnistia », en brandissant des banderoles clamant : « Libertà per Battini, Verdi è Tomasini.
Aiacciu – Ce vendredi 7 octobre, deux jeunes gens ont été interpellés vendredi à Ajaccio lors d’incidents avec la police devant la préfecture de Corse. Les arrestations ont été opérées lors d’incidents entre quelques dizaines de jeunes qui ont lancé divers projectiles et incendié des conteneurs à ordures devant la préfecture. Le calme est revenu à la mi-journée.
Après le verdict : La Jeunesse dans la rue
Aiacciu
BALAGNA
PURTIVECHJU
SARTE
La jeunesse corse est azeza pour ne pas dire annerbata. Elle occupe la rue depuis ce matin. Et elle n’a pas l’intention de lâcher l’affaire. Les syndicats étudiants appellent à une mobilisation de grande ampleur la semaine prochaine…
Des élèves des lycées Fesch et Laetitia Bonaparte à Ajaccio se sont rassemblés ce matin devant la préfecture de Corse-du-Sud. Aux alentours de 8h45 ce vendredi matin, des lycéens se sont rassemblés devant les grilles de la Préfecture d’Ajaccio puis devant le commissariat, bloquant la circulation. Ils dénoncent le verdict « particulièrement sévère » du procès, qui s’est déroulé à Paris, de trois jeunes nationalistes jugés pour « leur participation aux tentatives d’attentat perpétrées contre l’office de l’environnement et la sous-préfecture de Corte, le 8 février et le 1er avril 2012. »
Plus d’une centaine d’élèves du lycée polyvalent de Balagne ont protesté contre les résultats du procès des trois jeunes Corses. Banderoles en main et points levés, les lycéens ont arpenté les rues de la cité Paolina pour crier à l’inghjustizia. Ils ont terminé leur manifestation de solidarité sur le parvis de la mairie.
L’Université de Corse, les lycée de Porto-Vecchio et Prunelli di Fiumorbo sont également bloqués.
Le jour du verdict : Blocage de lycées, de l’Università di Corti, d’un navire à Prupià, rassemblements, incidents
Hier ce sont tenus en Corse, trois rassemblements, Aiacciu, Bastia, Corti en soutien à ces trois jeunes patriotes condamnés à des peines iniques. La volonté d’apaisement n’a pas été entendue… Des affrontements suite à une charge des gendarmes, qui n’ont pas fait de blessé, ont opposé jeudi soir à Corte plusieurs dizaines de jeunes nationalistes corses, protestant contre des condamnations à la prison de trois de leurs camarades à Paris, à des gendarmes . Le calme est revenu dans la soirée.
Pendant ce temps là sur Prupià face à l’injustice, le Kallisté a été bloqué. Dans la journée, des lycées et l’Università di Corti ont été bloqués par les étudiants et lycéens, sans aucun incidents.
Des rassemblements et des incidents la veille du verdict après de lourdes réquisitions
(corsematin.com) Des heurts ont éclaté hier soir à Bastia, en marge du rassemblement en soutien aux trois jeunes militants nationalistes actuellement jugés à Paris pour un attentat commis en 2012. Il était environ 20 heures, lorsqu’une quinzaine de manifestants visiblement équipés et décidés à en découdre ont allumé les premiers feux de poubelles à l’entrée du cours Pierangeli. Deux agences bancaires, situées sur cette artère ont été légèrement dégradées. Une trentaine de gendarmes mobiles sont alors intervenus. Ils ont été accueillis par des jets de pierre et des cocktails Molotov. Les affrontements ont alors débuté sur le haut de la place Saint-Nicolas et se sont poursuivis, cours Pierangeli. De violentes explosions, sans doute liées à l’usage de bombes agricoles ont retenti à intervalles réguliers. Pendant que les forces de l’ordre faisaient face à d’importants jets de pierre. Plusieurs gendarmes et la commissaire adjointe de Bastia ont été légèrement bléssés. Les manifestants ont alors reflué vers le quartier du marché. À l’heure où nous mettions sous presse, les heurts se poursuivaient dans ce secteur de la ville, entraînant la fermeture anticipée de plusieurs établissements. La soirée avait pourtant commencé dans le calme. À 19 heures, environ 150 personnes s’étaient réunies sur la place Saint-Nicolas, à l’appel de la Ghjuventù Indipendentista.Des peines de 6 à 8 ans avaient été requises mercredi contre les trois accusés. Dans la soirée, à Bastia, quatre policiers et gendarmes ont été blessés lors d’incidents avec plusieurs dizaines de jeunes nationalistes corses qui dénonçaient ces réquisitions.
Lors de la reprise des débats jeudi matin, Nicolas Battini avait appelé à l’apaisement, avant le retrait du jury pour délibérer.
« Je comprends les sentiments de révolte qui animent une grande partie de la jeunesse de mon pays. Je saisis l’atteinte dont elle estime être victime à chaque fois que sont condamnés d’autres enfants du peuple corse pour leur engagement politique. En cela, je me refuse à condamner qui que ce soit », a déclaré l’accusé, qui avait dit au début du procès assumer « les conséquences de ses actes ».
« Néanmoins, convaincu que je suis de la nécessité d’une paix définitive, j’appelle officiellement au calme et à la retenue », a-t-il ajouté.
Jean Rossi (C&C)