Les incidents survenus à Bastia traduisent l’exaspération de la jeunesse corse face aux réquisitions demandées dans le cadre du procès Battini, Tomasini et Verdi. Il est évident que les peines requises ne pouvaient aboutir qu’à des réactions indignées en Corse.
Pourtant, après le succès d’une mobilisation populaire pour demander une loi d’amnistie pour les prisonniers et recherchés politiques, l’heure semblait à l’apaisement. La libération récente de prisonniers politiques Corses peut en effet être interprétée comme un signal politique de la France, prompte à répondre progressivement à cette volonté mutuelle d’apaisement.
Il semblerait que l’appareil politico-judiciaire ait dans la période sa propre logique et soit positionnée sur la ligne du premier Ministre Valls. La poursuite dans cette voie répressive ne pourra que tendre la situation alors que la majorité du Peuple Corse aspire à sortir du cycle action/répression qui paralyse le débat public et empêche d’aborder sereinement les questions de fond.
Pour A Manca, il est urgent que l’appareil d’Etat accorde ses violons et accède à la revendication légitime d’amnistie.