(MEDIABASK) Le 6 octobre prochain, cinq ans après la déclaration d’Aiete, Emilie Martin se verra notifier son mandat d’arrêt européen à Pau. Preuve supplémentaire du non engagement des Etats dans le processus de paix.
Emilie Martin n’a pas passé la frontière depuis plus de dix ans. La jeune femme, sœur d’Aurore Martin, est aujourd’hui porte-parole du collectif Bagoaz pour la défense des prisonniers basques. Elle fut aussi celle d’Herrira, association engagée dans la même cause et dont les statuts ont été déposés en toute légalité à la sous-préfecture de Bayonne en 2012, un an après qu’ETA annonce l’arrêt définitif de la lutte armée.
Mise en cause pour ces activités au sein d’Herrira au Pays Basque Nord, Emilie Martin, de nationalité française, n’a pas donné suite à la convocation du juge Eloy Velasco à Madrid. C’était le 5 novembre 2013. Le 22 avril 2016, Madrid a alors transmis à Paris un mandat d’arrêt européen à son encontre. Le 6 octobre prochain, il lui sera notifié au tribunal de Pau. L’audience devrait se tenir la semaine suivante, a priori le 11 octobre. Elle risque là des années de prison.