#Corse – Prison de Borgu : « Une ambiance explosive ? » {billet}

La prison de Borgu connait depuis quelques mois des remous au sein de la population carcérale, et tout semble pointer, l’administration pénitentiaire  et surtout sa direction actuelle. Un collectif de prisonniers s’était monté lors des premières décisions iniques de la direction, puis petit à petit, les prisonniers politiques et détenus de droit commun, ont fait écho dans la presse, des conditions de détentions qui se dégradaient à Borgu.

BorguSulidarita_1Deux cas sont encore à la une de la presse ces derniers temps, celui de Thierry Gonzalez, prisonnier politique, incarcéré depuis des années, et rapproché à Borgu il y a quelques mois.

Thierry Gonzalez, s’est vu refuser une permission pour noël pour avoir participé à un article de presse dans Corse Matin quelques semaines auparavant, permission refusée avec tout autant de force en appel par l’administration pénitentiaire pour avoir « parlé » à une journaliste.

Dernière affaire en date, Thierry Gonzalez a été auditionné dans sa cellule par la Gendarmerie pour une enquête préliminaire sur des « on-dit » concernant le directeur, selon sa famille. Il faut croire que de dénoncer les conditions de détention à Borgu se paye au prix fort.

« Fouille musclée motivée par une lettre anonyme »

Conditions de détention qui aujourd’hui font la une de France 3 Corse, Rcfm, Corse Net Infos, Corsica Infurmazione, Corse Matin et Alta Frequenza pour ne citer qu’eux. Deux détenus de la prison de Borgo en Haute Corse ont porté plainte le 9 janvier pour violences volontaires. Les deux jeunes hommes disent avoir subi des violences et des humiliations de la part du personnel pénitentiaire. C’est la troisième fois en quelques mois que des « fouilles musclées » sont dénoncées par des détenus à Borgo. Les précisions sur cette affaire avec le reportage de Marie Françoise Stefani. Cette fouille motivée par une mystérieuse lettre anonyme faisant état de « velléités d’évasion avec arme et explosifs », n’avait rien apporté de concret.

Pour le défenseur d’Anthony Ruiu la production de ces différentes pièces est « essentielle ». « On ne peut pas envisager que des fonctionnaires dépendant du ministère de la Justice aient pu inventer un prétexte pour malmener des détenus »,avance-t-il. (suite corsematin.com).

L’opinion publique peut se demander légitimement combien de temps la situation va rester « sous contrôle » avant que cette direction fasse de Borgu, une prison française comme les autres avec les problématiques que la Corse ne connaissait pas encore.

Fin septembre, dans une lettre, le collectif dénonçait un certain nombre de chose : 

Les détenus de la maison d arrêt de Borgu on décidé de faire parvenir un courrier a la presse pour alerter l’opinion public sur ce qui se passe au sein de la détention. en effet depuis plusieurs mois un climat délétère règne dans l établissement , pour cause le DIRECTEUR de l établissement et l administration se sont servi a plusieurs reprises de la misère de certain détenus pour leur soutires des informations sur d autres ,sans savoir si celle ci étaient fondées ,en échangé de nourriture et de cigarettes .Les personnes mises en cause se retrouvent pour certaines confinées ,transférer ,isoler ,sans que cela soit justifier. Une autre revendication que les détenus on voulu faire parvenir. Alors que des associations se battent pour le rapprochement des détenus, l’administration elle transfère certain d’entre eux pourtant condamner a de courte peine, alors que durant toute leur instruction ils sont restés incarcérer en corse. Nous sommes inquiet pour certain d entre eux qui suivent des lourds traitements médicaux. Afin que ces pratiques cesse les détenus on a plusieurs reprise, refuser les plateaux repas, certain ont même envisagé d entamer une grève de la faim. La seule réponse que l administration donne est d envoyer des centaines de gendarmes pour mettre les familles des détenues a nus .En atteste la fouille du samedi 29 septembre pour les parloirs C D .Nous en appelons aux associations des prisonniers et aux élus afin qu’ils interpellent le garde des sceaux, pour qu’un climat normal revienne et que des sanctions soit prises contre la direction. I prigiuneri di u borgu uniti contr’ a st inghjustizie

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