(Unità Naziunale – 25 janvier 2018 – 08h00) Après les Présidents de la Collectivité Unique, Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni, c’est au tour du mouvement national de porter la revendication de la lutte de masse : une manifestation populaire à la veille de la visite du Président de la République, pour les 20 ans de l’assassinat du Préfet Erignac.
Core In Fronte, Corsica Libera, le groupe Corsica Libera de l’Assemblée de Corse et A Manca, Ghjuventù Paolina, Ghjuventù Indipendentista, Pè A Corsica,le STC, l’Associu Sulidarità, A Cunsulta di a Ghjuventù Corsa, se sont déjà positionné pour une large mobilisation populaire. Une coordination pourrait se mettre en place rapidement pour organiser dans les meilleurs conditions une manifestation pacifique, probablement le 3 février prochain.
Les appels se sont multiplés (U Cullitivu « Parlemu Corsu, Ghjuventù Paolina…)
U Cullittivu « Parlemu Corsu! » hà intesu a chjama à manifistà di i nosci iletti… Di sicuru ci tinimu pronti par mubilizacci numarosi…
— Parlemu Corsu ! (@ParlemuCorsu) 24 janvier 2018
*
La manifestation « populaire et pacifique » annoncée par les nationalistes corses aura lieu « probablement le 3 février », trois jours avant la visite dans l’île d’Emmanuel Macron, pour protester contre les portes « fermées » du gouvernement, a annoncé mercredi le président de l’exécutif corse, Gilles Simeoni
L’Etat ne propose pas aux nationalistes corses « une discussion » mais « une capitulation », a dénoncé le leader autonomiste, qui s’est dit « extrêmement déçu » après ses entretiens avec le Premier ministre Edouard Philippe et le président du Sénat Gérard Larcher (LR).
Les élus nationalistes veulent mettre sur la table leurs « points fondamentaux » historiquement rejetés à Paris:
- coofficialité de la langue corse avec le français,
- statut de résident corse permettant de protéger les insulaires de la spéculation immobilière,
- amnistie des prisonniers dits « politiques » ou du moins « rapprochement » dans les prisons en Corse,
- reconnaissance de la Corse voire du « peuple corse » dans la Constitution,
- statut d’autonomie « de plein droit » de l’île…
Si les choses s’enlisent, « le retour de la violence est inéluctable » selon Gilles Simeoni dans l’émission Tout est politique sur France Info.